Nous utilisons de plus en plus de papier pour imprimer et photocopier des documents. Notre consommation de papier a été multipliée par dix en 50 ans, mais 80% de ce papier finit à la poubelle.
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Pour se sensibiliser à ce problème, Margaux fabrique du papier recyclé en utilisant une carafe d'eau, du papier journal, un collant, un cintre, un mixeur, un rouleau à pâtisserie, une bassine carrée et un torchon.
http://www.curiosphere.tv/video-documentaire/0-toutes-les-videos/103703-reportage-fabriquer-du-papier-recycle
Fiche d'accompagnement Développement durable
L'essentiel de ce qu'il faut savoir sur le sujet de la vidéo que vous avez visionnée : une remise en contexte, des clés pour comprendre, quelques chiffres et les points qui font débat. Bonne lecture !
La notion de développement durable est née en 1987, à l’occasion d’un rapport rédigé par Gro Harlem Brundtland à la demande de l’ONU. Il y est défini comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».
Le but premier du développement durable est de faire évoluer la société et les mentalités en rééquilibrant l’importance de trois pôles majeurs :
- - efficacité économique,
- - équité sociale,
- - préservation de l’environnement.
Il ne s’agit donc pas de dire « Halte à la croissance », alors que la planète va croître, dans les 40 prochaines années, de 2,5 milliards d’habitants supplémentaires – soit un chiffre égal à la population mondiale de 1950 ! Le défi du développement durable est plutôt de définir un modèle de développement économique respectueux de l’environnement mais aussi des équilibres sociaux, notamment à l’égard des milliards de personnes qui n’ont pas encore accès à un standard de vie de qualité.
L’activité humaine entraîne aujourd’hui des bouleversements environnementaux mettant en jeu la survie même de la planète.
D’ici la fin du XXIe siècle, la communauté scientifique, réunie dans le GIEC (Groupe international d’étude du climat) prévoit un réchauffement climatique de 1 à 6 degrés d’ici 2100. Ce réchauffement bouleverse les conditions de vie: élévation du niveau de la mer, inondations, dérèglement du climat, disparition de 20 à 30 % des espèces animales et végétales connues,… La modification des écosystèmes (milieux où vivent des espèces) a des conséquences très diverses. Par exemple, le réchauffement climatique peut modifier le Gulf Stream, ce courant chaud traversant l’Atlantique, ce qui refroidirait nos côtes ouest ! Il peut aussi modifier le goût de nos plus grands crus, en modifiant l’ensoleillement des vignes !
Ce bouleversement climatique a, selon les scientifiques réunis dans le GIEC, une explication essentiellement humaine: ce sont des gaz issus de l’activité humaine qui se concentrent dans la couche d’ozone de l’atmosphère et créent un effet de serre réchauffant l’atmosphère dans laquelle nous vivons. Les émissions de dioxyde de carbone, principal gaz à effet de serre, découlent de la production d’énergie à partir de charbon ou de pétrole, de l’industrie et des transports.
L’autre menace pesant sur notre planète est la pollution humaine. Les pays développés produisent 560 kg de déchets par an et par personne. Les pays en développement en sont encore loin mais sont en forte croissance, alors même qu’ils ne disposent pas d’infrastructures de stockage ou de traiement performante ; ainsi, actuellement 70 % de leurs déchets industriels sont rejetés sans traitement dans les cours d’eau.
Le développement durable doit donc promouvoir un modèle de croissance qui n’entrave ni la prospérité des pays développés ni le rattrapage des pays en développement, tout en réduisant les risques qu’encourt la planète du fait de l’activité des hommes.
La protection de l’environnement est au cœur des politiques actuelles de développement durable.
La production d’énergie doit économiser les ressources naturelles non renouvelables (comme le pétrole, l’eau, les gaz et minerais), limiter les productions d’énergies polluantes (les plus polluantes étant les énergies fossiles comme le charbon, le gaz et le pétrole) et laisser place aux énergies renouvelables (les éoliennes, le solaire, la géothermie, l’aérothermie, la biomasse, l’hydro-électricité).
Les activités agricoles et industrielles doivent limiter les aspects polluants de leur production (utilisations d’engrais, de pesticides, émisson de gaz à effet de serre) et favoriser la production de déchets réutilisables, limiter l’impact de l’activité sur l’écosystème (érosion des sols, dissolution de métaux lourds dans l’eau) et conserver la biodiversité (respect de l’habitat naturel des espèces en voie de disparition, lutte contre l’érosion génétique de ces espèces)
Les logiques de consommation doivent être améliorées (Ex : tri des déchets pour le recyclage, choix de l’achat en fonction de son emballage, économie de l’eau et de l’électricité, utilisation des transports en commun)
En 1997, le protocole de Kyoto, négocié sous l’égide de l’ONU, se concentre sur le principal responsable du réchauffement climatique, les gaz à effet de serre. Il détermine un objectif de réduction de ces gaz de 5,2 % en 2012, par rapport à 1990.
L’originalité de ce protocole est la création d’un « droit à polluer » concrétisé par des « permis de polluer » attribués à chaque entreprise. Les entreprises ont le droit de revendre leur permis à d’autres entreprises, ce qui a créé un « marché du carbone ».
Prenant en compte le retard des pays en développement, le protocole de Kyoto n’inclut pas les pays en voie de développement, comme la Chine, le Brésil ou l’Inde. Or ces pays, en pleine croissance industrielle, voient leurs émissions de gaz à effet de serre fortement croître. Les États-Unis, principal producteur de dioxyde de carbone, n’ont pas accepté de se soumettre au protocole de Kyoto. À la prochaine échéance, fixée en 2012, l’objectif est de faire entrer les États-Unis et la Chine dans le système.
Le protocole de Kyoto vise ainsi à repenser les politiques énergétiques. En effet, sans changement, la demande mondiale d’énergie augmenterait de 65 %, et les émissions de dioxyde de carbone (CO2) d’au moins 70 %, entre 1995 et 2020. Les sources d’énergie renouvelables, donc neutres par rapport au CO2, représentent moins de 15 % de l’offre mondiale d’énergie !
Le gouvernement français, en 2007, a amorçé un travail sous le nom du « Grenelle Environnement ». en décembre. Le Grenelle est composé de six groupes de travail, réunissant représentants de l’État, collectivités territoriales, organisations patronales et syndicales, et ONG. Les thèmes des groupes sont « Changements climatiques », « Biodiversité et ressources naturelles », « Santé et environnement », « Production et consommation », « Démocratie et gouvernance », et « Compétitivité et emploi ». Deux intergroupes ont été formés ensuite sous la dénomination « OGM » et « Déchets ».
Les décisions ont pour objectif une réduction de 20 % d’émission des gaz à effet de serre, une réduction de 20 % de la consommation d’énergie et une progression allant jusqu’à 20 % de la part des énergies renouvelables dans la consommation totale.
Le développement durable doit être un moteur de la compétitivité et de l’emploi et compte « réduire ou supprimer les dommages environnementaux, stimuler l’innovation et susciter la création d’activités nouvelles inscrites dans l’exigence du développement durable » : l’Institut français de l’Environnement évalue à 370 000 le nombre de personnes travaillant dans le domaine de l’environnement. Les problèmes environnementaux à affronter créent de nouvelles exigences, en particulier la nécessité d’anticiper pour prévenir la production des déchets et des pollutions; ils suscitent aussi de nouvelles opportunités pour stimuler le développement économique et faire émerger de nouveaux gisements d’emplois si notre pays, notre système de recherche et nos entreprises se mobilisent pleinement pour promouvoir une véritable éco-conception de l’ensemble des produits et des services.
- Site du Programme des nations unies pour le développement - http://www.undp.org/french
- Site du ministère de l’Écologie, du développement et de l’aménagement durable - http://www.developpement-durable.gouv.fr
- Site du Grenelle Environnement - http://www.legrenelle-environnement.fr/grenelle-environnement/spip.php
- Site de la Documentation française sur le développement durable - http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/developpement-durable/index.shtml
- Site du Centre international de ressources et d’innovation pour le développement durable (CIRIDD) - http://www.agora21.org
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